Le secteur de la banque offshore affiche des taux de progression à 2 chiffres, que ce soit en termes d’activité ou de rentabilité. Cette performance s’expliquerait par l’essor des zones franches avec le démarrage de Tanger Med.
Si les banques offshores se résiliaient à une simple représentation physique de leurs maisons mères dans la zone franche de Tanger durant plus d’une décennie, elles commencent actuellement à miroiter de vraies possibilités de croissance.
A l’origine de ce regain de dynamisme
L’engouement de plus en plus affirmé des investisseurs pour les Free Zone constitue le premier facteur de ce regain de dynamisme chez les banques offshores. L’implantation dans ces Free Zone permet en effet aux investisseurs étrangers de bénéficier de plusieurs avantages et d’exonérations fiscales et douanières. L’essor de ces zones est marqué notamment par l’inauguration de Tanger Med Free Zone en 2010, et le démarrage de Kénitra Free Zone en 2011. Davantage d’opérations bancaires, dont des financements en devises, sont confiées aux succursales offshores des banques. Chaque banque y a son portefeuille clientèle, se rapprochant plus ou moins d’un profil donné, et correspondant aux attentes du management de la banque et à la physionomie du risque toléré. C’est ce qui est à l’origine d’une pseudo-spécialisation des banques offshores : certaines privilégient le secteur automobile, d’autres le secteur du textile ou de la manutention… C’est cette manière de bien cerner et la clientèle et les pratiques du secteur dont elle fait partie, qui débouchent automatiquement sur une meilleure rentabilité des banques offshores.
Bien maîtriser le coût du risque
Le volume d’activité de ce secteur s’est apprécié de 12,9% en 2011, grâce à l’accroissement des opérations pour le compte de la clientèle locale des maisons mères, établie en zone franche. L’implantation de nouvelles sociétés dans le périmètre des succursales offshores a permis de renforcer les créances sur la clientèle. Ainsi, 68% ont servi à couvrir les besoins d’exploitation en termes de nature de crédit, et 17% pour le financement des équipements.
Les créances en souffrance ont dévissé de 33% pour la deuxième année consécutive. Ceci débouche sur un taux de sinistralité de 0,2% pour l’ensemble du secteur. A noter que la principale source de financement de ces établissements est l’endettement bancaire. Ce dernier représente même 92% des ressources, et s’inscrit en hausse à l’instar des autres indices, dans le but d’accompagner les nouveaux besoins qui se profilent.
Les banques offshores ont affiché des bénéfices nets cumulés qui se sont appréciés de 10% pour s’établir à 151 millions de DH.
Cette évolution s’expliquerait par la bonne tenue du PNB malgré la hausse des frais généraux.