Le nouveau code d’investissement en Tunisie s’oriente principalement sur la concentration des régimes offshore et onshore sur le territoire. Cependant, cela ne devrait pas inquiéter les entreprises non-résidentes. En effet, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a notamment précisé que le projet de code d’investissement doit être présenté à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) vers la fin 2012, pour entrer en vigueur en 2014.
Les avantages maintenus
« La convergence entre les deux régimes (offshore et onshore) ne touchera pas les avantages déjà accordés aux sociétés offshores, par le code d’incitation aux investissements, mais vise à faire bénéficier les sociétés onshores de certains avantages, notamment en matière d’octroi de crédits en devises », selon M. Ayari lors d’une intervention à un débat organisé par la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie à Tunis.
Rappelons que le code d’incitation en vigueur depuis 1993 prévoit des incitations à l’exportation pour le régime totalement exportateur : déduction totale des revenus ou des bénéfices provenant de l’exportation durant les 10 premiers exercices, minimum d’impôt, une liberté d’importer en franchise totale des droits et taxes les biens nécessaires à la production…
Sociétés offshores tuniso-italiennes : financement des banques locales
Selon le président de la Ctici, Mourad Fradi, les sociétés italiennes voudraient accéder au financement des banques tunisiennes. 80% de ces sociétés sont des PME (Petites et Moyennes Entreprises), et elles ne parviennent pas à obtenir de crédits auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE) en raison de la crise économique dans la zone euro. 15% à 20% d’entre elles se sont vues refusées des crédits par la Banque Centrale Européenne. 2/3 des sociétés tuniso-italiennes offshores exercent dans le textile-habillement et dans l’agroalimentaire. Ce sera bientôt orienté vers d’autres secteurs tels les énergies renouvelables, les industries électroniques, chimiques et mécaniques…