Etats-Unis : le probable futur secrétaire au Trésor aurait investi dans un paradis fiscal

Le futur secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew a subi une interrogation par les sénateurs, sur son passé. Cette audition devant les sénateurs était un passage obligé pour ce dernier, qui devrait voir sa nomination confirmée. Jacob Lew a été désigné par Barack Obama pour être le prochain secrétaire au Trésor américain. Mais mercredi dernier, il a été mis en cause lors de son audition de confirmation au Sénat, notamment pour ses activités passées au sein de la banque Citigroup, et pour un investissement réalisé dans les îles Caïmans.

Etats-Unis  le probable futur secrétaire au Trésor aurait investi dans un paradis fiscalInvestissement aux îles Caïmans

Jacob Lew s’est naturellement défendu devant la commission des Finances du Sénat américain qui doit entériner sa nomination, en déclarant qu’il a toujours déclaré tous ses revenus, et toujours payé « les impôts qui étaient dus ».

Avant sa désignation début janvier par le président Barack Obama, Jacob Lew était le secrétaire général de la Maison-Blanche. Mais auparavant, plus précisément entre 2007 et 2009, il avait également travaillé pour la banque Citigroup, où il a notamment dirigé un fonds spéculatif et investi dans un fonds réservé aux salariés, basé aux îles Caïmans. Durant son interrogation par plusieurs sénateurs, Jacob Lew a assuré qu’il ignorait que ce fonds était immatriculé dans ce paradis fiscal notoire. Il a d’ailleurs indiqué qu’il a mis fin à cet investissement en toute transparence en 2010. Il explique afin de récuser toute malversation : « Mon bénéfice a été très faible dans le sens où j’ai essuyé ses pertes quand j’ai mis fin à cet investissement ».

« Des risques contre lesquels nous devons nous prémunir »

Concernant son emploi chez Citigroup sur lequel il a été plus généralement questionné, Jacob Lew a été notamment interrogé sur son degré de connaissance des produits financiers qui ont plongé l’économie américaine dans la crise financière en 2007-2008. En réponse à cette interrogation, Jacob Lew explique qu’il a beaucoup appris sur les produits financiers, et que ce n’était pas lui qui les concevait. « J’ai tiré de cette expérience la conscience profonde qu’il y a des risques contre lesquels nous devons nous prémunir », continue-t-il en essayant de retourner la situation à son avantage.

Toujours dans le cadre de son emploi chez Citigroup, Jacob Lew devait également se défendre d’avoir perçu un bonus de 940 000 dollars US en janvier 2009, alors que la banque venait d’annoncer d’importantes pertes. Il affirme qu’il a été rémunéré de la même manière que d’autres personnes qui faisaient le même travail que lui dans ce secteur.

Simplifier le code des impôts américains

Par la suite, Jacob Lew a aussi été interrogé sur d’autres points, dont les sanctions économiques prises par les Etats-Unis contre l’Iran. En outre, Jacob Lew a tenu lors de son audition devant les sénateurs, à appeler à simplifier le code des impôts américains, et à éviter les coupes néfastes dans les dépenses publiques qui se profilent le 1er mars aux Etats-Unis si un accord politique n’est pas conclu d’ici là entre démocrates et républicains.

Si Jacob Lew est finalement confirmé à la tête du Trésor américain, à la suite d’un processus qui risque encore de prendre plusieurs semaines, il succédera à Timothy Geithner, qui a quitté ses fonctions fin janvier après un mandat de 4 ans marqués par mes secousses de la crise financière.